La fréquence des catastrophes naturelles et l’évolution des cotisations

Les assureurs ne sont pas des machines à rembourser et bien souvent si les dépenses des assureurs augmentent, cela est automatiquement répercuté sur la cotisation des assurés. Ce qui veut dire que si les catastrophes naturelles s’enchaînent, les assurés paieront d’une manière ou d’une autre une partie des pots cassés qu’ils soient ou non touchés par une catastrophe naturelle.

Petit bilan des catastrophes naturelles depuis 2005

Ces dernières années, le nombre de catastrophes naturelles qui ont frappé l’Europe de l’Ouest a provoqué des dommages conséquents dont la prise en charge revient aux assureurs. Mais il ne faut pas se leurrer, si les assurances doivent effectuer plus de remboursements, elles vont devoir trouver un moyen d’engranger des recettes supplémentaires. En assurance, les affaires sont les affaires, et en cas d’augmentation des dépenses on augmente tout simplement la cotisation des assurés.

Ces dernières années les tempêtes se sont succédées dans toute l’Europe et surtout en France :

  • En 2005, Le Royaume-Uni et l’Europe du Nord ont été balayés par Erwin.
  • En 2007, C’est au tour des Pays-Bas et de l’Allemagne de subir les colères de Kyrill.
  • En 2009 Klaus et Quinten s’attaquent à la France.
  • En 2010 c’est Xyntia qui se déchaine sur l’Ouest de la France.

Erwin, Kyrill, Klaus, Quinten ou Xyntia sont les responsables de ces catastrophes naturelles. Impossible de «demander des comptes» à une tempête alors ce sont les assureurs qui doivent indemniser les victimes.

Rien que pour la tempête Xynthia, les assureurs ont dû débourser plus de 1,5 milliard d’euros pour rembourser les dommages. C’est le genre de catastrophe qu’il est impossible de prévoir et qui coûte cher aux assurances. Le risque est censé être du coté des assureurs mais dans le cas de grandes catastrophes naturelles, le risque ne veut plus dire grand-chose.

La hausse inévitable des primes d’assurance

La succession des catastrophes naturelles ou des intempéries en Europe et en France engendre des dépenses faramineuses pour les assureurs. Sans même faire une estimation précise des dégâts à rembourser, les assureurs ont tout de suite prévenu… Nous allons rembourser avec l’aide des assurés !

La Fédération Françaises des sociétés d’assurance (FFSA) a prévu de doubler le montant des indemnisations pour les catastrophes naturelles sur une vingtaine d’années. Le but est de mieux assister les assurés lors des sinistres.

Entre 1988 et 2007 on estime que les tempêtes, les grosses Inondations et les Sécheresses ont coûté plus de 30 milliards aux assureurs. Ce qui veut dire que les assureurs devront sans doute débourser 60 milliards de 2007 à 2030.
Les experts scientifiques ont indiqué à la fin de l’année 2009, que le nombre de tempêtes est en baisse, mais le nombre d’évènements sérieux est en hausse.

Les assureurs doivent donc tout faire pour adapter le montant des couvertures suite à une catastrophe naturelle. La hausse des primes d’assurance semble inévitable même si la recrudescence des catastrophes naturelles ne sera pas constante.

Dés 2010 cette augmentation est effective, En regardant les primes d’assurance de janvier on remarque une augmentation des tarifs dans le cadre de l’assurance dommages (en comparaison à ceux du mois d’avril). La tendance se généralise et risque de s’élargir à l’ensemble des acteurs de l’assurance.

Conclusion

Une catastrophe naturelle à un effet direct sur le montant des cotisations des assurés. Les assurances de dommage sont les premières à augmenter les cotisations mais elles seront suivies par d’autres secteurs.

Un enchaînement de catastrophes naturelles engendre une augmentation des cotisations encore plus significative. Le risque est partagé dans le cadre des catastrophes naturelle entre les assureurs et les assurés pour la simple et bonne raison qu’il est impossible de prévoir et de faire face à un sinistre. La politique en la matière consiste à évaluer les dégâts des catastrophes naturelles et en cas de dépassement du seuil de tolérance des assureurs, on sollicite les assurés.

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